 LE SINGE |  | Dans l'Antiquité, les Egyptiens considéraient le singe comme un adorateur l'astre solaire, car ils avaient remarqué que cet animal se prêtait à des gesticulations importantes au lever et au coucher du soleil. Evidemment, cette croyance fut abandonnée au Moyen Age, en Occident. Les chrétiens, au contraire des Egyptiens, considéraient que le démon essayait d'imiter Dieu, de le "singer". C'est ainsi que le singe prit une connotation négative, puisque l'imitation est un travail de faussaire.
Ces deux petites histoires illustrent la façon dont on considérait le singe au Moyen Age.
Un jour, un singe cueillit une noix et la goûta. Son écorce était amère. Alors, il la jeta. Il ne prit pas la peine de retirer l'écorce : il voulait la facilité sans effort. Ce qui fait du singe un être superficiel, et l'on conseillait aux moines de ne pas faire de même en essayant de trouver un dieu à leur convenance, sans fournir aucun effort.
Une guenon mit bas des jumeaux et porta sa préférence sur l'un tout en détestant l'autre. En cas de danger, elle protégeait son préféré et abandonnait le second. Le petit mal-aimé devait s'agripper au cou de sa mère pour éviter le danger. Un jour, celle-ci pour se débarrasser de cet indésirable, fit tomber de ses bras son rejeton préféré. Pour l'homme du Moyen Age, le singe ne semblait pas être doté de qualités parentales. |
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